Fictions

« Imaginer et raconter sous la forme d'une fiction prenant place dans un futur proche (5 ans) comment l'action open data d'Oraccle a changé les choses dans le paysage francilien en termes de services rendus. »

Vous aussi vous pouvez participer en nous faisant parvenir votre fiction avant le 20 novembre 2023 !

Fiction 1

En janvier 2028, j’étais en seconde et je m’intéressais aux études de médecine et aussi au monde animal. Mais mes parents pensaient que mon niveau scolaire était insuffisant pour une réussite dans cette voie. J’ai donc cherché des informations pour savoir si mon profil avait des chances de réussir. J’ai ainsi pu trouver plusieurs résultats. J’ai vu que les personnes admises en L1 PASS avaient parfois des résultats conformes aux miens.

Mes parents se sont connectés sur la plateforme ParcourSup pour obtenir plus de renseignements. Ils ont pu télécharger les infos suivantes : le nombre de lycéens de ma région qui ont été acceptés en L1 PASS, et en quels parcours ils se sont répartis. Beaucoup étaient en L2 Gériatrie (nous avions vu que cette filière offrait le plus de places).

Arrivée en terminale, je voulais savoir si cette voie me permettait de récupérer un master en biologie animale (plus facile peut-être que la gestion des personnes âgées). J’ai ainsi vu qu’une personne avait pu suivre cette trajectoire et cela m’a rassurée.

Mon professeur d’histoire, très intéressé par les informations que j’avais pu collecter, a été imprimer un fichier décrivant tous les parcours possibles après un master MEEF, soit 1069 données disponibles. Il a repéré 6 poursuites intéressantes. Je crois qu’il veut nous quitter !

Fiction 2 — témoignages

Les données sur les parcours d’études m’ont aidé à trouver des idées d’orientation. J’étais vraiment stressée par mon orientation après le bac, d’autant que je ne savais du tout vers quoi me diriger. Heureusement, lors d’une réunion organisée par mon lycée, on nous a montré des graphiques sur les parcours d’études fait avec des données des années précédentes. J’ai découvert des filières qui pouvaient m’intéresser en fonction de mes spécialités. Ensuite, je me suis renseignée sur le site Une Seule Voix pour en savoir plus sur les formations. Puis, je suis allée aux Journées Portes Ouvertes des établissements qui m’intéressaient. C’est comme ça que j’ai pu décider de mes vœux sur Parcoursup. Mais en attendant les résultats, je dois encore réussir mon bac ! Capucine, élève en terminale générale

Après le bac, je me suis retrouvé dans une formation qui ne me plaisait pas du tout. Je voulais changer mais j’avais peur de me réorienter. Je me disais qu’après ça, j’aurai moins de chances de pouvoir faire un master. J’ai voulu en avoir le cœur net et j’ai cherché des infos sur Internet. C’est comme ça que j’ai trouvé cet article qui parlait des d’études dans le supérieur. A partir de vraies données sur les parcours d’étudiants, il montrait que, parmi les étudiants diplômés de master, plus de 50% avaient changé de filière de formation ou redoublé au cours de leur licence. Après ça, je me suis dit : « pourquoi pas moi ? ». Je me suis réorienté et maintenant je suis en master et je m’y plais beaucoup. Noah, élève en Master 1

Quand notre fils nous a annoncé qu’il voulait devenir roboticien, nous étions partagés. D’un côté, il avait l’air d’avoir trouvé sa voie, ce qui nous rassurait. D’un autre côté, nous étions désemparés. Quelles études faire pour devenir roboticien ? Après quelques recherches, nous avons trouvé qu’il fallait faire une école d’ingénieur en électronique, mécatronique, informatique ou encore robotique. Certes, ça réduisait le champ de recherches. Mais comment choisir ? Quel est le parcours le plus indiqué ? Personne n’est ingénieur dans notre famille ! Et puis, on m’a parlé d’un site qui permet de comparer les parcours d’études. C’est comme ça que nous avons trouvé les parcours qui permettaient le mieux de réussir et de trouver du travail en tant que roboticien. Aujourd’hui, son avenir nous préoccupe toujours, mais la question est juste de savoir s’il réussira ses études pour devenir roboticien. Annie et Paul, parents d’élève

Je reçois régulièrement des étudiants en psychologie qui veulent poursuivre en master, mais qui ne sont pas surs de vouloir rester en psychologie. Pour certains la question de faire une pause entre la licence et le master se pose. Ils ont besoin de temps pour réfléchir. Pour les aider, je leur montre le site monmaster où on voit que la licence de psychologie n’est pas seulement conseillée pour les mentions de master en psychologie. Elle ouvre d’autres portes. Ensuite, je vais sur Une Seule Voix où je leur montre les parcours d’études réels que d’autres étudiants en licence de psychologie ont suivi avant eux. Cela les rassure beaucoup ! Ils voient ainsi que beaucoup avant eux ont bifurqué, fait des pauses dans leurs études ou même pris plus de temps pour finir leurs études. Ca les décomplexe et souvent ils repartent avec plein d’idées sur la manière de poursuivre leur voie et une motivation renouvelée pour finir leur licence ! Cécilia, psychologue de l’orientation en SCUIO-IP

En tant que Responsable de licence pro, ma priorité est d’accueillir des étudiants motivés par cette formation et de les mener à la réussite. Avant nous avions du mal à compléter nos effectifs et nous avons même eu peur d’être amenés à devoir l’arrêter, alors que les besoins existent pour les compétences auxquelles nous formons les jeunes. Grâce aux données sur les parcours d’études, nous avons montré la diversité des parcours d’origine mais aussi des parcours qui peuvent exister après cette licence pro. Cela nous a aidé à améliorer notre communication et nos cibles pour le recrutement des étudiants. Et aujourd’hui, je ne m’inquiète plus du manque d’effectifs, mais plutôt de la demande ! Yannick, responsable de licence pro en IUT

Fiction 3 — Alma

Alma préparait sa rentrée en master. Elle l'avait choisi après de mûres réflexions nourries par ses réveries. Elle s'adonnait à présent à l'une de ces rêveries devant l'oraccle qu'elle affectionait. Alma avait rencontré l'oraccle en première, lors d'une journée porte ouvertes dans l'université la plus proche de chez elle. L'oraccle, comme elle l'appelelait avec ses amies, se cachait ce jour-là dans le sable au creux d'un bac posé sur une table. Un projecteur dessinait sur le sable blanc un nuage de mots, de points et traits qui l'avait fascinée. En applanissant le sable de ses mains dans le bac, on retrouvait toutes les formations qui lui seraient accessibles après le bac et en creusant elle retrouvait les spécialités de niveau master auxquelles elles ouvraient. Pour être honnête, ça n'était souvent pas très lisible. Le dispositif s'appelait les voies du bac à sable et le jeu de mot rappelait sa nature artistique et récréative.

Mais Alma avait rapidement trouvé comment arranger le sable pour que le dessin prenne suffisamment sens. Une personne d'un service d'orientation de l'université lui avait alors montré comment sélectionner les spécialités du bac de son choix et faire apparaître en couleur des trajectoires d'étudiant⋅es qui l'avaient précédé avec ces spécialités. S'en était suivi une discussion avec la personne du service d'orientation sur son choix de spécialités et sur une éventuelle poursuite en licence, les mains dans le sable. C'est après cette discussion qu'elle s'était sentie décidée et qu'elle avait formé le plan de rejoindre l'université Silice des Vents.

Par la suite, Alma avait pu retrouver un dispositif similiaire à celui du bac à sable, accessible sur son mobile. Ça n'était pas simple parce que l'écran était beaucoup plus petit, mais elle avait vite trouvé comment en tirer son parti. Elle avait pu choisir une couleur pour les trajectoires d'études issues de son lycée, puis pour les trajectoires passant par sa licence. Elle retrouvait ainsi sur l'écran des nuages de personnes inconnues avec qui elle partageait un bout de parcours d'étude. Elle avait continué d'utiliser l'oraccle une fois à l'université et s'en servait de temps en temps pour chercher la coloration des formations en fonction de son propre parcours et se faire une idée sur la composition type de sa promo. Elle avait souvent montré l'oraccle à ses ami⋅es pour les aider à s'orienter à leur tour ou simplement en spéculant sur les trajectoires de leurs ancien⋅nes camarades.

Aujourd'hui elle regardait ce qu'elle pourrait faire après son master. Alma était décidée à trouver un travail rapidement et donc à faire un stage professionalisant. Pour cela, l'oraccle lui proposait une assistance à la recherche de stage avec de vraies offres d'entreprises recrutant dans son domaine. Elle savait qu'elle pourrait s'en servir pour commencer à se construire son réseau pro. C'était d'ailleurs le nom du portail vers lequel l'oraccle l'avait aiguillé pour la recherche de stages, Réseau Pro. Facile à retenir.

En explorant l'interface, Alma avait aussi remarqué que les établissements supérieurs proposaient de plus en plus de formations tout au long de la vie, que ce soient des formations professionnelles payées par l'employeur, des compléments de formations sous formes de DU ou de véritable moyens de repartir sur de nouvelles bases dans un nouveau domaine. L'oraccle lui montrait dans son interface « une seule voix » que l'offre était en train de s'étoffer. Il y avait même déjà quelques trajectoires similaires à la sienne au début qui revenaient aux études par des voies complétement différentes, c'est d'ailleurs ainsi qu'elle avait découvert ces offres de formations tout au long de la vie. Alma s'imaginait volontiers à son tour reprendre les études après quelques années d'une première expérience professionnelle. Savoir que c'était possible l'aidait à se projeter dans son cursus actuel sans crainte de s'être définitivement fermée d'autres portes.

Fiction 4 — COSMOS

Le 4 janvier 2030, Bérénice passe les portes du plus grand service interactif des universités franciliennes : Le COSMOS (Centre d’Orientation Spécifique Majeur pour une Ouverture vers le Supérieur).

Accueillie par un des rares personnels encore présent sur le campus, elle a été convoquée pour passer le test de l’IA suivi d’un entretien avec un « appui conseil individual ».

Bérénice entre dans la cabine sombre et suit à la lettre les instructions techniques pour son analyse.

Après 45 minutes de test, de questions et d’introspection, elle ressort de la DATABOX riche de cette nouvelle expérience.

Elle est reçue par un conseiller qui lui transmet son bilan numérique personnalisé contenant toutes les options qui s’offrent à elle ainsi que les statistiques sur sa réussite et ses perspectives d’insertion professionnelle.

Avec l’Open Data ORACCLE, ces bilans sont maintenant possibles et extrêmement fiables. Elle ressort du COSMOS, la tête dans les nuages, en ayant des perspectives sur les trois voies envisagées et beaucoup plus sûre de son projet.

Elle connait les stratégies, les filières, les entreprises, les stages envisageables et surtout son choix est limpide : elle sera astronaute !

Fiction 5 — ODO

 « Ce que l'action Open Data a changé dans le paysage francilien de l'orientation en 2030 »

Nous sommes en décembre 2030, l’expérimentation ORACCLE et son action Open Data arrive à son but ! Elèves du secondaire et leurs familles, étudiantes et étudiants de l’enseignement supérieur mais également équipes éducatives, équipes pédagogiques et personnels d’orientation se sont fait des relais indispensables pour porter au plus haut cette action d’ouvrir la question de l’orientation et de l’aide à la décision à la culture des sciences ouvertes.

Open Data d’Oraccle (ODO), c’est désormais :

  • une liste de ressources rédigées et publiées par une équipe portant sur l’attractivité des formations sur le territoire francilien : parcours de réussite des bachelières et bacheliers ; les données géographiques des établissements et de leurs campus afin de faire le lien avec la facilité d’accès en transports ; des données sur l’accessibilité pour favoriser les établissements handi-engagés (aménagements des locaux, adaptations des enseignements, …) ;
  • un réseau de données à un niveau local (par établissement) et régional notamment sur l’aspect pédagogique des formations post-bacs : il ne s’agit pas de confronter les formations pour les évaluer entre elles, mais davantage favoriser une dynamique collaborative entre les équipes pédagogiques des établissements d’enseignement supérieur pour accompagner la création de nouveaux cursus complémentaires et le partage de contenus pédagogiques ;
  • un partage de calendriers des stages, des rythmes d’alternance pour le supérieur ou encore des périodes d’examens sont affichées : un signal fort à destination des professionnels de l’orientation et de l’insertion professionnelle qui permet d’organiser depuis 5 ans, au niveau régional, des ateliers et conférences d’accompagnement des publics (lycéens, étudiantes et étudiants en réorientation) sur des thématiques ciblées.
  • une enquête usager tous les 2 ans, pour vérifier les intérêts, les attentes et les besoins concernant les données proposées ou à proposer.

Côté communauté, c’est par le biais d’un rendez-vous semestriel « utilisateurs », mis en place depuis 3 ans, qu’ODO s’implique dans une démarche d’amélioration continue.

Enfin, avec un appui fort des équipes politiques des universités, un rendez-vous annuel stratégique offre la possibilité aux acteurs du monde de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la sphère socio-économique de se rencontrer et d’échanger sur une thématique ciblée. Un évènement d’envergure qui rassemble plus de 700 personnes sous format hybride : cette année, l’évènement s’est déroulé dans les locaux de l’Université Cergy Paris afin de bénéficier d’un cadre en extérieur et d’organiser des activités de travail collaboratif en petits groupe dans l’herbe (et de promouvoir ainsi une ouverture à la créativité).

Pour terminer, le taux de consultation du site internet d’ODO est monté en puissance progressivement, avec plus de 80 000 connexion par mois dont 45 000 connexion concernant le profil des élèves du secondaire : cela confirme l’intérêt, dans la démarche d’orientation post-bac, de l’étape de recherche et de traitement de l’information fiable. A noter, qu’une part non-négligeable d’usagers hors Ile-de-France (8%) se connecte régulièrement sur le site pour la consultation des données.

Une large campagne de communication a été initié dès 2025 avec le recrutement d’un chargé de communication et de promotion des actions ORACCLE afin de bénéficier d’une couverture médiatique auprès du grand public : les sessions courtes sur TikTok avec l’engagement d’influenceuses et influenceurs sensibilisés au dispositif, on permit d’assurer une visibilité auprès du public jeune. Pour parents d’élèves et professionnels de l’éducation, de l’enseignement et de l’orientation, ce sont les canaux tel que Meta ou X qui ont été davantage investi, ainsi que la nouvelle application de journaux sous accessibles sous casque de réalité virtuelle.

L’action ODO est une réussite qui repose sur un groupe de travail de trente personnes se réunissant au moins 2 demi-journées par semaine.